mardi 24 avril 2012

LA GUERRIERE INNOCENTE : WORK IN PROGRESS - DU CROQUIS A LA COULEUR


Qu'ils soient de mon fait, où de coloristes externes, les essais de mise en couleurs se poursuivent actuellement pour mon album LA GUERRIÈRE INNOCENTE. Dans les images suivantes, je vous propose de suivre le processus de création d'une case du tout premier croquis de départ, jusqu'à son test de mise en couleurs (par mes soins).

Cette case est extraite de la planche 28 et se déroule sur la passerelle d'un vaisseau volant. La pilote fait un rapport alarmant à son supérieur qui donne dans la foulé ses instructions pour parer à une situation d'urgence !




Dans cette première liste d'images, nous voyons la mise en place de mannequins sommaires dans le décor en 3D (et en rendu "toon"). Ceux-ci vont m'aider à placer correctement les personnages, et surtout à respecter leur échelle par rapport à l'un et à l'autre, mais aussi par rapport au décor.
Attention, ce genre de placement n'est pas au millimètre près. Il m'arrive de tricher et de décaler certains placements juste pour équilibrer une composition.

Le décor avec mannequins est imprimé pour que je puisse dessiner mes personnages par transparence. J'utilise toujours une mine bleue pour les croquis, et des feutres pour l'encrage. A noter que ce dessin compte 3 personnages, dont un en fond. Le dessin est scanné et si les deux personnages au premier plan sont placés sur un claque à part du décor, le personnage du fond est placé sur un autre calque pour pouvoir passer derrière un "brouillard" atmosphérique au moment de la mise en couleurs.
De même, les effets de vitesse sont rajoutés sur un calque séparé. Au final, sur Photoshop, pour cette seule case, il y à en tout 5 calques rien que pour la base en noir et blanc. Ce qui donne dans l'ordre :
-Calque 1 - bulles
-Calque 2 - traits de vitesse
-Calque 3 - personnages + traits de contour de la case
-Calque 4 - Personnage au fond à gauche
-Calque 5 - décor

Selon la complexité de certaine cases, avec des décors plus complexes où des personnages plus nombreux dans l'espace scénique, le nombre de calque peut doubler, voir tripler ! Et au moment de la mise en couleur, il n'est alors pas rare de dépasser les 30 calques superposés au final !





Sur cette série d'images, nous voyons le test de mise en couleurs.
Avant même de chercher à placer mes lumières, je me fie d'abord à l'ambiance que je veux instaurer. Il s'agit d'une scène de suspense, avec une alerte résonnant dans tout le poste de pilotage. Je décide donc de mettre en place une ambiance chaude, rougeâtre, mais contrebalancée par une couleur complémentaire bienvenue dans cette scène : le vert des uniformes des personnages.
Au départ, l'ambiance était bien plus rougeâtre, mais sur les conseils de tierce personnes, j'accepte de poser des couleurs plus vives et constate objectivement que la profondeur marche mieux en ce sens.
 
Pour le décor, j'attaque directement les principales nuances des jeux de lumières. Pour les personnages, il s'agit essentiellement d'aplats de couleurs. je pose ensuite un "brouillard" entre les personnages et le décor pour mieux les séparer du fond. Le fait de séparer les personnages du décor sur des calques différents me permet de créer ce brouillard en quelques secondes. Là où auparavant, il m'aurait fallut 20 bonnes minutes pour un dessin classique sur une seul couche ! C'est à dire détourer à la main une sélection autour des personnages pour pouvoir placer le dit brouillard. Et ce n'est qu'un des multiples avantages à travailler mes planches sur différentes couches.
Ainsi par exemple, avant, quand je dessinais une explosion expulsant dans les airs des dizaines de débris, il me fallait un fastidieux travail de détourage pour pouvoir mettre en couleur tous ces éléments en suspension ! Maintenant, je sépare l'explosion de ces débris, et à peine quelques clics me suffisent pour sélectionner les mêmes éléments.

Ensuite, j'attaque les ombres et les lumières de la case. Là encore, les ombres sont sur un calque séparé du calque des lumières. Idem pour les fonds des écrans que l'on voit sur les murs de la salle de pilotage. Si les personnages sont essentiellement composés de couleurs en aplats avec quelques nuances, le décor peut recevoir quelques effets de textures directement appliqués à la mise en couleurs.


Voici donc résumé succinctement, mais je l'espère de manière accessible et ludique, la création d'une mes cases de BD combinant dessin traditionnel et méthode informatique. La question qui reste en suspens pour certains d'entre vous serait peut-être alors celle-ci : Qui est donc ce curieux personnage derrière notre pilote ?!

La réponse est simple, mais sans appel: 
à suivre ^0^

mardi 10 avril 2012

MANGA : DIVINE NANAMI - Tomes 1 à 4




Par Julietta Suzuki

Delcourt/Akata - 6,95 Euros

En ces temps de mondialisation, il faut parfois savoir se raccrocher à certaines racines culturelles. Dans le cas du Japon, le cliché veut que ce pays réussit la parfaite alliance entre tradition et modernité. Si nos Saints de la chrétienté et autres folklores religieux possèdent une image vieillissante en Occident, le bestiaire mythologique nippon est toujours vivace, voire à la mode dans les mangas pour ados ! Une performance dont on peut être logiquement jaloux, quelque part…

Dernier représentant de ce courant à arriver en France : Divine Nanami. L’héroïne-titre n’a pas de chance dans la vie, du fait d’un père joueur et fugueur. Elle se retrouve à la rue. Sauvant un curieux passant agressé par un chien errant, Nanami se voit invitée à séjourner dans un temple à l’abandon. Elle se révèle en fait être la nouvelle déesse des lieux, ayant à son service une petite flopée d’esprits. Parmi eux, se trouve Tomoé, un esprit renard particulièrement retors, et qui ne compte pas se laisser mener par le bout du nez par une simple lycéenne, aussi déesse soit-elle. Prenant petit à petit son rôle au sérieux, Nanami ne tarde pas alors à découvrir que son pouvoir est d’exaucer… les vœux d’amour de ses fidèles ! Ce n’est pas gagné…

Fonctionnant sur le canevas, ultra classique, des deux compères qui ne peuvent pas se piffrer tout en s’appréciant mutuellement, Divine Nanami est une charmante comédie au graphisme typique des shôjô mangas pour ados : gracieux, fin, alternant scènes comiques et tragiques avec une mise en page tantôt intimiste, tantôt spectaculaire. L’auteure Julietta Suzuki pose ainsi les bases d’une série sympathique et dynamique, idéal pour se détendre sur le sable d’une plage d’été.

Lien vers l'article original sur www.bodoi.info : CLIQUEZ ICI

mardi 3 avril 2012

BOUGEZ AVEC MA POSTE ^0^


Il y à de cela quelques années, j'ai fais un petit dessin pour coller sur ma boîte aux lettres. Celle-ci étant trop petite pour accueillir de gros paquets, ce dessin invitait alors le postier à ne pas forcer ma fente (^___^;), et à sonner à mon interphone, où me laisser un avis de passage.
Revoici ce petit dessin, mais en version couleurs ^^et toujours mis à disposition en haute définition, pour vous, internautes de passage ! Enjoy !



N'hésitez pas à écrire un petit mot pour votre facteur
dans la bulle ci-jointe au personnage ^^

Attention : pensez à vérifier la taille d'impression
du dessin avant impression, pour éviter les mauvaises
surprises ! Et pour une meilleure fidélité des couleurs
et une meilleure résistance aux intempéries extérieures,
je vous conseille d'utiliser un papier épais, type bristol
où papier photo ^^

A vos imprimantes et vos ciseaux !