lundi 18 mars 2024

INOMATA MUTSUMI [1960-2024]


Si Akira Toriyama ou encore Buichi Terasawa sont des icônes connues de la pop culture mondiale (oui, je parle au présent), certaines autres icônes sont pour certains tout aussi brillantes que les étoiles sus-nommées.
 

 

Inomata Mutsumi était donc connue pour être une illustratrice prolifique en heroïc fantasy, genre qui explosa dans les années 80 au Japon. Mais pour de nombreux fans occidentaux, elle restera une icône culte de l'animation nippone avec sa participation à chefs d'oeuvres tels que le très kitsh Fantastic Adventures of Yhoko Leda, l'un des premiers Isekai nippons sentant bon les eighties avec son héroïne à l'armure bikini. Le sublime Windaria, une épopée de fantasy qui nous plonge dans une tragédie prenante et dévastatrice. Et surtout Weathering Continent, l'un des plus beaux films de fantasy nippons ever, et dont le design de base de l'illustratrice fut sublimé par le dessinateur Nobuteru Yuuki (Lodoss, Escaflowne, Angel Cop) !

Son style tout en douceur emprunté à l'univers du Shôjô Manga créait un subtil et sensuel décalage avec la dureté de certains récits qu'elle illustrait.

Encore donc une étoile qui part donc au firmament, et qui témoigne de l'évidence du temps assassin...

vendredi 8 mars 2024

AKIRA TORIYAMA - 1955 - 2024


On a tous regardés au moins une fois un manga et un épisode télévisée d'une oeuvre de Akira Toriyama. Que ce soit au coin d'un rayon de libraire, où appuyé contre sa bibliothèque avec une collection complète qui ne prends jamais la poussière.
Que l'on soit fan ou juste curieux, on ne peut nier l'importance qu'a eu le bonhomme dans le manga d'action moderne, que ce soit en terme de suspense, de grandiose, de la portée de valeurs humaines justes, d'un univers (trop?) étendu, et ainsi de suite. L'Osamu Tezuka des années 80 s'est donc éteint bien jeune, laissant derrière lui une œuvre au final intemporelle. Quand les jeunes générations considèrent les mangas des années 2010comme des antiquités, Dragon Ball Z traverse le temps avec toujours autant le même succès depuis une quarantaine d'années. Seul One Piece peut se targuer de faire aussi bien (mais fera t'il mieux?)...
Au revoir M. Toriyama, il n'y aura hélas pas de boules du Dragon pour vous ramener tel un Krilin et son pass Navigo Shenron Inc. illimité. Les hommes partent, mais leurs leurs ouvrages restent au moins un peu plus longtemps telle une empreinte dans la pop culture mondiale...

lundi 4 mars 2024

DUNE PARTIE 2 - L'APRÈS FAUX DÉPART....



Je n’ai pas du tout aimé le premier Dune de Denis Villeneuve. Non pas pour son rythme ni son casting, mais surtout pour son visuel consensuel et sans prises de risques. Oui, vous avez bien lu : l’esthétique visuelle du premier Dune m’a complètement déçu. On m’a dit que le désert, c’était le désert, et que le brutalisme, sa fonction de base c’est l’épure.
Non.
Tapez brutalisme et désert dans Google, vous serez étonné de voir la variété incroyable disponible de ces deux environnements.

Mais alors quid de Dune 2 me concernant ?
En étant le plus « impartial » possible : ce fut une très bonne surprise ! Et un agréable moment de cinéma épique et profond, alliant une forme qui tente ENFIN des choses, et un fond politico religieux assez pertinent.
Enfin le mecha design tente des formes toujours aussi épurées, MAIS avec un design original ! Idem pour l’architecture qui s’allie avec des éclairages recherchés et peu communs. Alors bien sur, me concernant encore une fois, il y a des couacs : le « palais » impérial qui ressemble à rien de plus qu’un AirBnB au bord de la méditerranée, où encore la toute petite la cité troglodyte des Fremens… Mais qui au final est logique dans le contexte du film. Ce peuple vit caché, et forcément il ne va pas s’afficher comme à Pétra où à Palmyre avec des palais creusés à même la montagne (sauf dans le sud de la planète, où soit disant personne ne peut y vivre).
On peut également reprocher un usage intensif des très gros plans dans l’intimité des dialogues. Mais en même temps, on parle d’intimité. Donc, pertinent au final ?
Il y a aussi de gros soucis de jump cuts d’une scène à l’autre, comme celle où Paul part s’initier au climat du désert, on le voit camper, et… Hop on le retrouve instantanément en train de poutrer des gros méchas Harkonnens au lance roquette ! Quid de la fin de l’épreuve, le fait que sa copine l’a aidé ? Non ? Ah, ok…
Quant au vers des sables, le fait qu’on ne le voit quasiment jamais en entier m’a beaucoup frustré. Alors on va me dire que le suggérer, c’est bien aussi pour faire monter la tension, le suspense, etc. Oui sauf qu’au bout d’un moment, bah il faut montrer, même si le design même des vers n’est pas extraordinaire (revoyez ceux de la saison 2 de la série TV, techniquement has been, mais artistiquement plus recherchée).
Quant à la non musique d’Hans Zimmer, elle relève plus du design sonore pure qui accompagnera vos soirées boulot en fond de radio, aux côté de Lofi Girl sur Youtube.

Mais malgré tous ces défauts forcément subjectifs, il faut avouer qu’enfin Denis Villeneuve prend quelques risques de mise en scène, et a un sens de l’épique assez efficace surtout dans le final. Le casting n’est pas en reste avec en tête un Timothée Chalamet qui passe d’ado fragile en messie très énervé et halluciné ! Le fond du discours sur la manipulation des masses (de tous bords) fonctionne et pose les questions qui fâchent à un public qui pour une fois aura son cerveau sollicité dans la présentation d’un conflit d’intérêts, et pas forcément manichéen. Enfin, même si je n’accroche toujours pas à l’obsession de Villeneuve pour le brutalisme du pauvre, il a le mérite de tenter autre chose (même si dans le premier film, encore une fois, cela débouche sur des formes sans aspérités et anonymes).

Au final, même si le premier Dune reste pour moi un film d’une pauvreté visuelle paresseuse, le second volet fut une excellente surprise qui je pense sera sans doutes une œuvre culte pour une jeune génération, à qui l’on offre une forme différente, et surtout un fond qui les interpellera dans un 21ème Siècle qui s’annonce définitivement spirituel… Pour le meilleur et le pire !

samedi 2 mars 2024

HIDDEN FOREST - WORK IN PROGRESS



J'ai des bulles, des p'tites bulles !
Et pis des poissons aussi !
Pour les ombres, je m'inspire de ma façon de faire en BD, ce qui donne un aspect plus découpé et dynamique (normalement). La texture des poissons est made in Kara, pour éviter les soucis de droits, idem pour le fond en 3D.
Franchement passer tout ce temps à faire une telle illustration (surtout pour le plaisir) à l'ère de l'Intelligence Artificielle, je suis pas sûr de la pertinence de la chose. Alors oui je teste des tas de trucs, j'apprends des techniques rigolotes, etc. Mais niveau motivation, c'est dur. TRÈS dur parfois...
Mais bon...

mercredi 28 février 2024

LE ROYAUME DES ABYSSES – L’ODYSSÉE DE CHIHIRO

L’animation chinoise était cantonnée depuis belle lurette dans les abysses d’un cinéma de niche national, peu enclin à s’exporter en Occident. Depuis maintenant quelques années, la donne change avec l’arrivée de plusieurs blockbusters d’animation, notamment en 3D, sur le marché international. L’une de ces premières tentatives fut le très inégal mais fougueux remake animé d’Histoire de Fantômes Chinois, réalisé par Tsui Hark lui-même ! Il faudra attendre cette dernière décennie pour voir apparaître discrètement des films comme le sympathique Dragon Nest, mais aussi et surtout la duologie à grand spectacle White Snake et Green Snake. Ces deux derniers reprennent une esthétique cartoon à la Disney/PIxar pour nous offrir des œuvres de fantasy riches en action, dépourvus de chansons (où alors en clip show très brefs), et même des scènes de romance où le héro « conclut » avec sa bien aimée ! D’où la perplexité de certains critiques occidentaux se demandant à quelle tranche d’âge précise s’adresse au final ces films !

Après avoir ingurgité avec brio toute l’esthétique des cartoons occidentaux (et pour le dixième d’un budget classique américain), voici que les créateur chinois tentent une aventure esthétique sortant des sentiers battus, et au budget pharaonique pour une production locale ! Avec un peu de plus de 40 millions de dollars dans son escarcelle, le réalisateur Tian Xiaopeng crée un monde féérique où les fluides sont rois ! Découle alors une esthétique picturale, surréaliste, presque trop détaillée par moment, le tout servi par une mise en scène sous adrénaline qui mettra à bout de nerfs les spectateurs occidentaux habitués à des rythmes plus posés Made in Disney/Pixar.

L’animation n’est pas en reste avec des personnages que certains qualifient de « sur-animés » avec des expressions faciales et corporelles poussées à l’extrême de la lisibilité, et participant à la frénésie de l’ensemble ! C’est le genre de visuel qui vous emportera au loin ou vous laissera sur le quai, mais qui surtout ne vous laissera pas indifférent !

Si la forme est une prouesse technique et artistique qui divisera, le fond même s’inspire clairement de certains classiques bien connus comme Le Voyage de Chihiro ou encore L’Odyssée de Pi ! Le mélange est prenant et même si honnêtement on devine très vite ce que le final va nous réserver, il faut voir comment celui-ci va nous être conté afin de transmettre une certaine émotion. En fait, c’est comme redécouvrir un plat que l’on a souvent dégusté, et que pour cette fois, on découvre de nouvelles variations et saveurs qui renouvellent la recette.

Avec son animation halluciné, ses couleurs pop, ses personnages déjantés et son alternance entre une mise en scène oscillant entre contemplation et frénésie clipesque, nul doute que ce Royaume des Abysses divisera, mais emportera à coup sur les aventuriers avides d’horizons exotiques et (très) colorées !

 

vendredi 23 février 2024

ONE LAST SONG... [SKETCH]


Clairement pas mon meilleur croquis, mais j'essaierais de donner l'illusion plus tard si je l'encre (peut-être). Pour le coup je voulais faire un truc un peu halluciné et nostalgique à la fois.
"je voulais" est le mot clé, hein...  (Ah sinon oui, c'est une Gibson ^^)
Bref, next.
 
 

jeudi 15 février 2024